Tendre Violette
Tendre Violette
- Extrait du "Carnet de Voyages Elfiques"
La licorne,
- extrait de contes pour enfants -
Mais que se passe t-il ce matin dans le sous-bois ?
Je ne sais pas pourquoi, ça vibre ça pulse ça palpite !
Mon cœur verdoyant bat des ailes comme un papillon
Le printemps tourne autour de moi comme un électron…
De minuscules fées s’affairent tournent et virevoltent
Ajustant le tapis blanc des anémones avec un bouton d’or
Parfumant et coiffant les graciles jacinthes bleutées
Ce printemps est bien plus esthétique que l’an passé…
Dans ce silence fleuri une saison éclot sans oraison
Seules les sylphes joyeuses et les salamandres le savent
Masquées elles gardent le secret bien caché sous le vent
Le printemps est vraiment plus mystérieux cette année…
Comme une scientifique je vois l’horizon des évènements
J’observe avec curiosité ce vortex de particules vertes
Attirant à lui toutes ces molécules vives et fougueuses
Ce printemps est en fait un immense puits de lumière…
Les forces tranquilles de la Nature nettoient les écuries
La puissance subtile des flots gagne du terrain et s’impose
Loin du climat des temps modernes, voilà le mode-pause
Le printemps ainsi assaini m’offre un miroir magique…
Franchissant sa surface polie, mon espace se démultiplie
Mon essence alchimique se manifeste douce et profonde
Sur la roche transparente l’oasis de mon futur se construit
Ce printemps réfracte mon devenir dans un tourbillon…
A cet endroit le sablier du temps s’arrête en un instant
Calme dans l’œil vert du cyclone je suis le mouvement
Dans le miroir ésotérique se réfléchit ma robe elfique
Je le traverse et m’évade c’est le printemps initiatique...
Alors je rencontre « Tendre Violette » l’elfe mythique
Elle allume les réverbères de ma balade printanière
Son regard luminifique amplifie le prisme de ma bannière
Avec elle, lilas et primevères deviennent immortels...
« Mais où se trouve le pays enchanté de la Licorne » se demande un petit garçon ;
J’ai toujours rêvé de la rencontrer, de la caresser, la chevaucher, où se cache t elle ?
A t elle peur des hommes, qui la chassent et la capturent pour sa beauté, son mystère, sa magie, quel est son secret ?
Je sais qu’elle habite loin, très loin dans la forêt profonde, loin de ce monde ;
Je sais qu’elle vit près de l’eau et qu’elle se promène avec la Dame du Lac les soirs de pleine lune, je sais qu’elle aime se coucher dans la mousse humide et regarder le soleil se lever avec ses amis les oiseaux ;
Ce soir là le petit garçon enfile son pyjama, se couche dans son lit et s’endort bien gentiment …
Et cette nuit là, il la voit, oui, elle est là, toute blanche, il voit son reflet dans l’eau, elle est là, silencieuse, elle le regarde, majestueuse, elle ne bouge pas, lui non plus ;
Seul le vent frémit dans les feuilles des arbres, les nuages roses du matin glissent sans faire de bruit dans le ciel, le temps s’est arrêté, il retient son souffle …
Elle lui sourit, agite sa belle corne dorée et torsadée ; elle porte un rubis rouge sur son front et s’avance vers lui gracieuse, contourne les rochers avec ses jolis sabots…elle est maintenant tout près de lui ;
Il sent son souffle chaud dans son cou, touche sa crinière soyeuse, il est aux anges ;
Elle s’approche et lui chuchote quelque chose à l’oreille, un mot magique …et s’en va aussitôt ;
Surpris, il la regarde partir, les yeux écarquillés, sous le charme de leur rencontre irréelle et fantastique ;
Dring dring ! C’est l’heure de se lever et de déjeuner, de commencer une belle journée ;
Le petit garçon est heureux il a une nouvelle amie, chuutt c’est son secret …
Maintenant quand le petit garçon désire revoir la Licorne, il prononce le mot magique en se couchant, ferme les yeux et elle apparaît, près du lac, tout près de lui ;
Une chose est sûre, la Licorne n’a pas peur des enfants, elle les aime, les protègent, se dévoile à eux dans leurs sommeils et, fidèle comme une amie, revient toujours dans leurs rêves …
Bonne Nuit Les Petits !
Beith
- Extrait de "l'alphabet du cœur"

Illustration : Marie Elia ©Tout droit réservé
marie-elia.com
Beith
Ainsi te voilà venue chez moi, vêtue de ta spirale bleue-azur
Telle la clef ouvrant les portes du Ciel, ma maison originelle
Tu m’invites à revenir vers les coulisses de ma belle bâtisse
Alors me voici, planant sur les volutes dorées de ton hélice…
Ô Lettre bénie, je me réjouis de ta présence et de ton message
Je m’avance vers toi et tu m’offres l’anneau de l’union céleste
Le temps d’une communion, je m’incarne sur ma Terre-aimée
Lumière révélée en tout, je vois la brillance de ton soleil caché…
Tu es symbole de la Mère céleste enceinte de la semence divine
Tu es le second jour de la création, celui de la division des eaux
Ô toi l’épouse « élue », tu me rappelles les deux principes de Vie
Que ton socle et ton toit rayonnent dans ma résidence intime...
Car tu as été choisie pour représenter l’Unité dans cette dualité
Pour poser le germe d’un ciel spirituel dans un monde matériel
Pour réunir mon corps et mon esprit, marier « Santé et Éternité »
Mon Âme aspire à lire les enseignements codés d’un livre sacré...
Grâce à toi Beith, je découvre la splendeur de l’alphabet du cœur
Ton réel Amour soutient et nourrit tes chers enfants des étoiles
Si proche de ma quête, je retourne en ton vaste temple-créateur
A ta lueur ésotérique je m’embrase et je danse en toi à l’infini...